Italie : Les îles Éoliennes, archipel volcanique
Après avoir exploré la région de Taormine en Sicile, je t’emmène cette fois en voyage dans un archipel volcanique composé de sept petites îles au nord de la Sicile, j’ai nommé les îles Éoliennes.
Petite présentation : Lipari est la plus grande et la plus peuplée, on y trouve tous les services nécessaires. Panarea est une petite île à la mode, très « jet set ». Salina est la plus verte et la plus luxuriante, une de ses deux montagnes jumelles (anciens volcans) est la plus élevée de l’archipel (Fossa delle Felci 962 m). Filicudi et Alicudi, sont les plus calmes et éloignées, véritable refuge anti-stress. Stromboli et Vulcano sont âpres et sauvages, les deux possèdent encore un volcan actif ce qui en font mes îles préférées.
Ce n’est pas pour rien que les îles Éoliennes figurent depuis 2000 au patrimoine mondial de l’Unesco, elles constituent en effet un exemple exceptionnel de construction et de destruction d’îles par le volcanisme.
Tout cela semble prometteur mais on s’y rend comment aux îles Éoliennes ? Ce n’est pas bien compliqué, en bateau pardi ! En ferry si on a le temps (ou moins d’argent) ou en hydroptère (aliscafo en italien) pour aller plus vite (mais c’est plus cher). Les principaux ports de départs sont Milazzo, Messina, Naples, Palerme ou Regio Calabbria. Le mieux est encore de consulter les horaires sur les sites des compagnies Siremar ou Liberty Lines.
Faire le tour de l’île de Lipari en scooter, la plus grande des îles Éoliennes
Comme je le disais plus haut, l’île de Lipari est la plus grande des îles Éoliennes. Une grandeur toute relative, car elle ne fait que 37 km2. Pour la découvrir, le mieux est de louer un scooter et d’en faire le tour.
Je sors donc de Lipari, casque vissé sur la tête, direction Pianoconte. Un peu après être sorti de la ville se trouve le belvédère « Quattrocchi » ou « Quatre yeux » car il en faudrait bien quatre pour jouir du superbe panorama qui s’offre alors à moi. Ce sera le premier waouuu du voyage 😯 Pas le dernier. La vue est superbe sur les faraglioni (éperons rocheux solitaires) et l’île de Vulcano avec son cratère.
Je reprends la route qui m’emmène au sommet de l’île le « Monte Sant’Angelo« , qui culmine à 602 mètres. La vue sur la ville de Lipari et l’île de Vulcano vaut également le détour. Re-waouuu.
A l’approche du village de Quattropani, la vue sur l’île voisine de Salina est magnifique, j’en prends une nouvelle fois plein les mirettes. Enfin, j’arrive à Canneto qui possède une petite plage très agréable. La boucle est bouclée.
Ascension jusqu’au cratère actif de l’île de Vulcano
Cette île doit son nom à son importante activité volcanique. Bien que la dernière éruption violente date de 1890, le volcan demeure en activité et fait l’objet d’une surveillance permanente.
A peine débarqué au port de Porto di Levante, l’odeur de soufre est déjà très présente. Juste à droite se trouve un petit lac naturel de boues chaudes où il est possible de se baigner car ces boues auraient des vertus thérapeutiques. Vu l’odeur très forte qui s’en dégage, je m’abstiendrai (mais si le parfum « oeuf pourri » te plait, ça peut être drôle).
Je file directement plein nord sur la presque île de Vulcanello, où se trouve un ancien cratère, considéré comme éteint, et la vallée des monstres (Valle dei Mostri). Cette vallée doit son nom aux étranges statues de lave faisant penser à des monstres et qui datent de la dernière éruption.
Après cette petite mise en jambe, je pars pour l’ascension au Gran Cratere ou Fossa Grande, le cratère actif de l’île. Il faut environ une heure depuis le port pour atteindre le sommet. En arrivant sur les lèvres du cratère, on trouve sur la gauche les plus importantes fumerolles. Attention aux vents qui peuvent changer de direction et amener les gaz dans ta direction. L’air devient alors irrespirable, les yeux et la gorge piquent. Le soufre en surface forme de splendides dessins allant du jaune profond à l’orange vif, un spectacle fabuleux. C’est un véritable petit Kawah Ijen (célèbre volcan d’Indonésie) en Europe 🙂
En bonus, la vue sur les îles Éoliennes est magique ! Je te conseille de rester jusqu’au coucher du soleil pour jouir de la meilleure lumière. Il faudra donc dormir sur l’île (sinon, attention aux horaires des bateaux !).
Grimper au sommet de l’île de Stromboli
Imagine un cône presque parfait posé sur la mer et qui crache de la lave régulièrement près de son sommet (toutes les 30 min quand j’y étais) depuis plus de 2000 ans ! Voilà à quoi ressemble Stromboli, le phare de la Mediterranée.
Pour découvrir ce volcan, je te suggère de commencer par te rendre à la Sciara del Fuocco (allée de feu). Il s’agit d’un belvédère situé à 400 mètres d’altitude que l’on peut atteindre sans guide par une marche facile. C’est sur ce pan du volcan que se déversent les éruptions du Stromboli jusqu’à la mer. L’activité se manifeste par des explosions régulières entre une heure et 15 minutes. Le panache de fumée noire se transforme en feu ardent une fois la nuit tombée. Les explosions ne se déroulent pas toujours sur la même bouche éruptive compliquant ainsi la prise de vues. C’est un peu la loterie quand ton appareil est posé sur le trépied et que tu attends patiemment que le monstre veuille bien te montrer ce qu’il a dans le ventre 🙂
Si tu veux te rapprocher du sommet, la présence d’un guide est obligatoire, sous peine d’une forte amende. Et les contrôles en été sont fréquents. Pour cela, tu peux te rendre chez Magmatrek afin de réserver une excursion. Attention, les places sont limitées et, en été, il faut s’y prendre à l’avance. Les groupes constitués partent à partir de 10 personnes, mais tu peux également réserver un trek privatif (beaucoup plus cher, forcément).
A 16 heures, départ donc pour le sommet du Stromboli qui culmine à 924 mètres. Le trek est superbe et offre une vue fantastique sur la Méditerranée et le village en contrebas. Chaque guide emmène un groupe de 20 personnes au maximum.
Nous arrivons au moment du coucher du soleil non loin des cratères fumants.
Ensuite, il faut marcher encore un petit peu jusqu’au lieu-dit Pizzo o Sopra la Fossa qui se situe environ 200 mètres au-dessus des bouches éruptives. C’est depuis cet endroit que l’on voit habituellement le volcan projeter des éléments incandescents. Mais pas ce soir… Pendant les 40 min où nous restons au sommet, le vent souffle les épaisses fumées dans notre direction ce qui obstrue totalement la vue. Nous ne verrons donc pas grand-chose à part la fumée. C’est dommage… mais ça peut arriver. Les grondements du monstre toutes les 10-15 min sont par contre impressionnants surtout que l’on ne voit pas ce qui se passe.
Alors, quand est-ce que tu pars visiter les îles Éoliennes ?
Voyages effectués en août 2005 et septembre 2010
Où se trouve les îles Éoliennes ?
L’archipel volcanique des îles Éoliennes se trouvent au nord de la Sicile dans la mer Tyrrhénienne.
Les photos sont vraiment superbes ! Il faudra absolument que je retourne en sicile pour découvrir les îles éoliennes 😉 en une semaine sur l’île je n’avais pas eu le temps !
Merci Solene !
C’est vrai qu’en une semaine il y a largement de quoi faire en Sicile, sans s’attaquer aux Éoliennes.
Mais je t’encourage d’y retourner, ça vaut le coup !
Quel endroit magnifique! Les photos de Vulcano sont très impressionnantes, le cratère est magnifique, avec ces fumerolles et ce souffre!
Et que dire de l’éruption du Stromboli! Bravo!
Merci Donlope et bienvenue par ici 😉
Vraiment pas évident de prendre des photos au Stromboli quand j’y étais, le bougre était imprévisible !
Superbe lumière et magnifiques photos. Quel bel endroit !
Merci pour ces images magnifiques ! 🙂